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Chronique d'un burn-out annoncé - Episode 1

February 21, 20232 min read

A fond, à fond, à fond

J’ai réalisé il y a quelques jours que cette année marquait les 30 ans de mon burn-out. Un anniversaire un peu particulier qui me permet de mesurer le chemin parcouru. Je vous propose de retracer cette histoire avec moi en quelques épisodes pour en mesurer l’impact.

30 ans cette année mais pas encore tout à fait car mon entrée officielle en burn-out date de l’automne. Donc, il y 30 ans exactement, en ce début de 1993, que se passe-t-il ?

Je suis étudiante en DESS d’Interprète de Conférence, j’étudie depuis des années à un rythme soutenu et je me retrouve enfin à quelques pas de ce que je considère comme la ligne de départ de la carrière que je souhaite exercer depuis que j’ai 15 ans. J’ai toujours été une étudiante brillante, je n’ai jamais rencontré d’échec ou de difficulté majeure dans mes études, j’ai plutôt tendance à m’ennuyer vite, j’ai besoin de « nourrir » mon cerveau et j’ai tendance à tout donner. Mais là, mon cerveau commence à surchauffer de façon très inhabituelle. En plus des cours de politique, économie et droit international, nous écoutons des heures durant nos professeurs donner des extraits de conférence dans une de nos langues et nous devons restituer ensuite à l’oral dans une autre langue en respectant tous les détails et toutes les subtilités de style de l’orateur. Entre les cours, nous nous entrainons. En vacances, nous partons à l’étranger pour continuer à étudier et nous entrainer encore plus. En cours, les critiques sont cinglantes voire méprisantes, l’erreur n’est pas autorisée, seule l’excellence a sa place.

Alors, pour la première fois de ma vie, je ressens les limites de mon cerveau, j’ai des maux de tête, je le sens même comme un muscle fatigué dans mon crâne. Je commence à avoir des soucis digestifs importants : je finis à l’hôpital une nuit en urgence alors que je suis à Madrid, totalement bloquée par d’immenses douleurs.  Je fatigue, je suis inquiète à l’idée de ne pas y arriver. Je vois mes camarades quitter la formation les uns après les autres. Mais j’ai 22 ans, rien de tout cela ne m’alerte. Nous sommes en 1993, personne ne parle de burn-out ou de surmenage. J’avale quelques cachets pour mieux digérer et je me remets au travail avec encore plus d’ardeur, je force la cadence.

Ce qui aurait dû m’alerter ?

·         L’accumulation de fatigue

·         Les soucis de digestion récurrents de de plus en plus violents

·         Les maux de tête

·         La sensation que tout s’accumulait, aller trop vite, trop loin, trop fort.

Et vous qui avez fait un burn-out, quels signes annonciateurs auraient pu vous alerter ?

Jetez un œil à la courte vidéo que j’ai enregistrée sur le sujet.

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Florence Parot

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